Votre board peut-il mieux faire ?

Partant de données mondiales, McKinsey invite les administrateurs à s’impliquer davantage.

Une récente note de McKinsey révèle qu’en 2015 les conseils d’administration ont passé près de neuf jours sur des questions stratégiques. Le cabinet, qui s’appuie sur une enquête menée auprès de 1.000 administrateurs à l’échelle mondiale, souligne que 52% d’entre eux souhaiteraient accorder davantage de temps à la stratégie, cinq jours de plus représentant un idéal. Entre 2013 et 2015, le rayon d’action des administrateurs a évolué : ils passent moins de temps sur les dossiers relatifs aux investissements et aux fusions-acquisitions (3,3 jours en 2015 contre 4,5 jours en 2013) mais davantage sur des problématiques de performance managériale (7,3 jours en 2015 contre 5,2 deux ans plus tôt).

Sponsor d’une initiative digitale

Le cabinet souligne que les boards les plus efficaces sont ceux dont les administrateurs travaillent le plus, leurs membres consacrant 41 jours par an à leur mandat, contre 28 à 32 jours pour les autres. Quoi qu’il en soit, tous passent, en moyenne, cinq jours de plus ensemble qu’en 2011. Autre levier de performance, selon McKinsey : la mise en oeuvre d’une culture de la confiance et du respect mutuel dans les réunions. Cet état d’esprit est observé par 88% des administrateurs issus des conseils jugés les plus performants (contre moins de 40% dans les instances les moins efficaces).

Considérant que seulement 17% des administrateurs déclaraient en 2015 que l’instance à laquelle ils appartenaient était sponsor d’une initiative digitale ou que, deux ans plus tôt, 16% d’entre eux estimaient avoir une compréhension totale des évolutions liées au numérique dans leur secteur, McKinsey encourage aujourd’hui les boards à accroître leur « quotient digital » et leur propose d’intégrer à leurs agendas une dizaine de nouveaux sujets. Par exemple d’inscrire une revue des talents en fonction des objectifs de l’entreprise. Ou d’améliorer la formation de leurs membres, ce qui peut consister à les envoyer en clientèle avec les commerciaux ou à les faire participer à des inspections de sites de production. Au demeurant, sur ce dernier point, « des pratiques très répandues (en France) dans la plupart des conseils que nous connaissons », observe Pascale Parraud-Apparu chez TM Partenaires.

Par Valérie LANDRIEU, le 19 septembre 2016.

Source : businesslesechos.fr